Les moutons de Panurge
Les moutons se plaignent
D'arriver en retard.
Ils bêlent, il geignent
De ne pas voir l'abattoir.
C'est qu'ils sont suicidaires
Les moutons de Panurge
Avec leur triste faux air
De débile démiurge.
Ils se suivent et se ressemblent
Les yeux vides et mornes
Tous, ils gémissent et tremblent
Même ceux avec des cornes.
Arrive alors le boucher
Le couteau à la bouche
Du sang sur le tablier
Le regard bien louche
Les moutons ne pensaient pas
Que cela faisait tellement peur
D'être sur les bords du trépas
De respirer son odeur.
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